jeudi 21 mars 2013

SMP 2013 : les impressions de Frédérique

Frédérique, semi marathon de Paris 2013
Après un premier 10km au mois de juin l'année dernière, Frédérique s'est élancée sur son premier semi à Paris, le dimanche 3 mars... en attendant le marathon de Paris le 7 avril prochain !

A cette occasion, elle nous a livré ses impressions de course avant d'affronter la distance mythique dans moins de 3 semaines !

Frédérique, 1er semi marathon, 2h03 (référence sur 10km : 54', 10km de l'Equipe Paris 2012) :


"Dimanche 3 mars 2013, je participe à mon 1er semi-marathon. Le soleil est au rendez-vous malgré le froid qui attaque mes pieds et mes jambes. Heureusement l’ambiance et l’hospitalité des bénévoles de l’association pour laquelle je cours (Aide & Action) m’apporte un peu de chaleur.

Ce semi est un test pour le marathon du 7 avril. Je veux terminer en 2h. Boucler ces 21, 100 km en moins de 2h serait l’extase. La seule fois où j’ai couru cette distance en guise de sortie longue c’était il y a 5 ans : 2h10. Quand la course sera lancée, je ne penserais plus qu’à une chose : arriver la tête haute. Ce n’est pas la grande forme (malade) et la nuit a été très courte. Une sieste en fait. J’ai du mal à petit-déjeuner et je peux déjà sentir ma FC monter.

Longue attente dans mon sas de départ (vert - 2h), près de 40 minutes après le départ des tous premiers concurrents. Le doute s’installe, je sais qu’une course comporte toujours une part d’imprévues : fatigue ou sensation de facilité, bonne humeur ou anxiété. Je pense au 7 avril (marathon) : suis-je prête ? Suis-je assez entrainée ? Une seule certitude : jamais je n’abdiquerais ! «Reste zen, tu as rendez-vous avec toi-même, désir de dépassement, sois fière et prends le meilleur».

10h40 : c’est enfin le moment de s’élancer. Dès les premiers mètres, j’essaye de trouver mon allure mais j’accélère un peu pour sortir du flot des coureurs. Dans le bois de Vincennes, pas de supporters. Je découpe la course en 4, par étape de 5km sur la base d’1/2h. J’ai rapidement chaud. Je passe les premiers 5km et le 1er ravitaillement : je sens que je suis déjà déshydratée mais je tiens mon chrono et mon allure. Je gère mon premier ravito tant bien que mal. Je bois pour la première fois en courant, un point de côté ne tarde pas à arriver, il ne me quittera pas jusqu’à la fin.

Je sais qu’au 8ème km les supporters seront là. Je pourrais jeter les gants, l’écharpe et le bonnet. Sensation de lourdeur dans les jambes, j’ai mis des lests ou quoi ?! Je sens que la course sera difficile et que je puise déjà dans les réserves. Je m’accroche au parcours qui est agréable et fixe les coureuses devant moi. Pas question de faire moins bien qu’elles.

Les kilomètres défilent jusqu’au 10ème mais je les sens dans les jambes. Ma respiration est forte mais je colle à mes prévisions (1h). J’aperçois au loin « mon » meneur d’allure. Ça fait du bien. Au moins je suis régulière et je tiens mon objectif malgré les douleurs et ma fatigue générale. Je meurs de soif et manque d’énergie. 2ème ravito : je bois 2 verres de Powerade… par le nez, la bouche, la moitié sur le tee-shirt. Très dur de boire sans s’arrêter ! Ca réveille sauf que je sais que c’est maintenant que la course commence vraiment.

Je puise dans mes pensées et regarde autour de moi. Le parcours est super et les supporters me donnent de l’élan. « Aller jusqu’au 15ème pour boire et manger, puis mes supporters au 17ème. Ensuite, ce sera presque gagné ». Mais c’est à ce moment là que je commence à souffrir. Et toujours ce point de côté. Je sais que je finirais au mental. Je paie mon départ trop rapide et mon manque de nourriture. J’entends la musique. Pour m’encourager je pense à ceux qui ne sont plus là et qui seraient fiers de moi. Je sens que je ralentis. Je regarde mon Garmin, l’allure est pourtant bonne. Les cris de Thalie, Yves, Maman et les autres me redonnent de l’énergie. Plus que 4km.

Les derniers kilomètres sont très durs. Le mental a pris le relais sur le corps. Je m’accroche au chrono et aux gens qui semblent souffrir plus que moi. Quand j’aurais passé le stand de l’association, il ne restera que quelques mètres. Je ne sens plus mes jambes. Ca y est, j’entends les encouragements du stand, ca fait un bien fou ! On crie mon nom ! Et je vois l’arche devant moi. Les derniers mètres me semblent interminables. «Tu ne t’arrêtes pas, tu ne marches pas. Cours Forrest, cours !». J’ai l’impression d’être à l’agonie. Chaque foulée semble m’éloigner de l’arrivée. Certains lâchent complètement et sont à l’arrêt.

Enfin la ligne d’arrivée : 2h03. Personne pour me prendre dans ses bras ?! Les larmes montent. Je souffre mais c’est trop bon ! Je marche péniblement jusqu’au stand de l’association pour rejoindre les autres. Les émotions et les pensées se mélangent. Je pleure, je ris, je bois, j’ai froid. Retrouver les coureurs et les supporters est un réel bonheur. C’était fantastique ! Ultime étape : le marathon. J’y pense déjà."

fl.
Récap course Frédérique
Merci beaucoup pour ce témoignage, nous attendons avec impatience tes impressions pour ton premier marathon !


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